TUNISIE - COEUR à COEUR
De Bonnes Années : 1995 - 2004 - 2013...
mardi 18 février 2014
mardi 29 janvier 2013
NOTRE PLUS BEAU VOYAGE, C'EST NOTRE VIE !
LE VOYAGE ....
Le voyage, est le moyen de s'évader vers d'autres espaces-temps !
Le voyage n'est pas un déplacement mais un état d'Esprit.
Nous voyageons devant un bon film, un documentaire....
Nous voyageons entre les lignes d'un livre, en nous cultivant...
NOTRE PLUS BEAU VOYAGE, C'EST NOTRE VIE !
Ce sont tous les voyages que nous continuons de faire !
Tous sont les différentes escales d'un VOYAGE autre et toujours enrichissant...
Aujourd'hui, nous vous emmenons en Tunisie !
Un Pays, que nous Aimons, un Paradis de gentillesse et d'Amour...
Laissez-vous bercer par ce merveilleux Coeur à Coeur ....et ne pensez qu'à lui, ce Tunisien qui sait recevoir, partager, donner...en un mot se mettre en quatre pour vous combler, vous l'invité de son Pays, de sa Famille !
Ce site est dédié à nos Amis, Nathalie et Brahim, boulanger à Paris et Tunisien de Tataouine, notre autre Boulanger d'ici originaire de Tataouine : le charmant Houcine Z., à notre Amical Médecin de Monastir "A. Mohamed" et à ses Compères Enseignants à la FAC, à NABIL S. notre Ami "Référent" si disponible et ouvert...
Ce site est également dédié à nos rencontres "Européennes" : NADJET "l'Humaniste" et Jean Michel, GIGI D. et EDGARD G., hauts en générosité, MARIE-MADELEINE & "Tonton Cataplasme" GEORGES G., PHILIPPE & NICOLE "dite Chère FRANCE" R....
Merci à vous !
Ce site est également dédié à nos rencontres "Européennes" : NADJET "l'Humaniste" et Jean Michel, GIGI D. et EDGARD G., hauts en générosité, MARIE-MADELEINE & "Tonton Cataplasme" GEORGES G., PHILIPPE & NICOLE "dite Chère FRANCE" R....
Merci à vous !
HISTOIRE DE LA TUNISIE ( LES 3 000 DERNIERES ANNEES )
-1100 Grands commerçants maritimes, les Phéniciens
fondent le comptoir d’Utique, non loin de Tunis. Durant cette période, ils se sont installés et
s’installeront encore sur une grande partie des côtes africaines.
-814 Fondation de Carthage
D’après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d’Afrique du Nord.
-256 La guerre punique s’étend en Afrique
Le consul romain Atilius Regulus décide de porter la guerre jusqu’en Afrique, espérant ainsi surprendre les Carthaginois. Le conflit, qui dure depuis déjà 8 ans ne donne aucun résultat, d’un côté comme de l’autre. Aussi, cette attaque pourrait certainement faire pencher la balance. Regulus débarque avec ses troupes au cap Bon, une riche région carthaginoise d’Afrique. Malgré les lourdes pertes essuyées par les Puniques, le consul romain est finalement arrêté et fait prisonnier par ses ennemis.
-202 19 octobre Fin de la deuxième guerre
punique
Après avoir écrasé les Carthaginois en Espagne, le général romain Scipion débarque en Afrique du Nord en -204, afin de mettre à mal les Carthaginois. Pendant ce temps, Hannibal poursuit sa progression en Italie, sans trouver l’occasion d’écraser Rome. En difficulté, Carthage finit par appeler son général à l’aide. Hannibal rejoint aussitôt sa patrie pour la défendre mais se heurte au roi Numide, Massinissa, allié à Scipion. En -202, Hannibal essuie une défaite cuisante contre les forces ennemies à Zama. Carthage sera contrainte de céder l’Espagne et les îles méditerranéennes ainsi que de payer de fortes indemnités à Rome. À son retour, Scipion prendra le surnom de "Scipion l'Africain".
-149 Scipion Émilien amorce la troisième guerre
punique
Depuis la seconde guerre punique, Carthage a retrouvé son rayonnement économique et suscite la méfiance de Rome. Aussi, Scipion Émilien entreprend de détruire définitivement la ville, lançant la troisième guerre punique. Il parviendra à forcer les portes de Carthage après un siège de trois ans. Les principales raisons qui peuvent expliquer ce troisième conflit sont la montée d’une politique démocratique influente qui dérangeait Rome, et les relations conflictuelles entre Carthage et le roi numide, Massinissa. Aussi, Rome aurait prétexté le non-respect d’un traité signé auparavant entre les belligérants pour lancer l’offensive.
-146 Rome annexe la Tunisie
Au lendemain de la troisième guerre punique, les Romains s’emparent de la Tunisie. Ils réduisent Carthage en ruines avant d’inclure la région à l’empire romain d’Afrique. Ils développeront d’ingénieuses méthodes agricoles, contribuant ainsi au développement économique et architectural du territoire.
-146 Destruction de Carthage
Après trois ans de siège, le Romain Scipion Émilien parvient à pénétrer dans la ville de Carthage. La cité entière est rasée et les survivants sont vendus comme esclaves. Les territoires carthaginois formeront la province romaine d’Afrique. Ainsi s’achève la troisième et dernière guerre punique.
533 Conquête byzantine de la Tunisie
Le général Bélisaire s’empare de Carthage et chasse les Vandales. Ces derniers occupaient le territoire depuis 439. La région connaîtra une grande instabilité provoquée par une politique fiscale démesurée.
670 Okba ibn Nafi édifie Kairouan
L’émir Okba Ibn Nafi fonde la cité de Kairouan. Quelques années plus tôt, les Arabes avaient déjà profité de l’instabilité régnante sous les Byzantins pour occuper les terres. Cette édification marque plus concrètement leur domination et provoquera de fortes révoltes berbères. Les combats aboutiront malgré tout à la prise arabe de Carthage en 695.
800 La dynastie des Aghlabides
Ibrahim ibn el-Aghlab fonde sa dynastie et règne ainsi sur l’Ifriqiya (Tunisie, territoires annexes). Sous l’autorité nominale du calife de Bagdad, il établit sa capitale à Kairouan et la pare de monuments remarquables. Ses successeurs et lui-même s’appliqueront à développer les arts et la culture islamique. Ils pousseront plus tard leurs frontières jusqu’en Sicile mais seront finalement chassés par les Fatimides en 909.
1051 Les Fatimides envahissent la Tunisie
Régnant déjà sur le Maghreb, les Fatimides s’affaiblissent et tentent de reprendre le contrôle en chassant de Tunisie la dynastie vassale des Zirides. Kairouan est ravagée tandis que la domination arabe s’intensifie. Toutefois, ces conflits mèneront à l’invasion des côtes par les Normands dont Abd el-Moumin, chef berbère almohade, viendra finalement à bout.
1236 Les Hafsides de Tunisie, vers l’indépendance
Jusqu’alors vassale des Almohades, le
gouverneur de la Tunisie Abou Zakariya met en place la dynastie des Hafsides.
Profitant des conséquences de la bataille de las Navas de Tolosa, il déclare son indépendance et fait de Tunis sa capitale. La région portera désormais le nom de « Tunisie » et les Hafsides bénéficieront du
titre d’ « émir des croyants ». S’en suivront quelques conflits avec les
Chrétiens et les Espagnols avides de reconquête. Toutefois, la région
bénéficiera d’une certaine prospérité jusqu’à la conquête ottomane.
1254 7 septembre - Saint
Louis rentre de croisade
Le roi et son armée entrent à Paris le 7 septembre 1254 après six années de croisade. Déçu par son échec en Orient, Louis IX va alors s'efforcer de réformer son royaume. Seize ans plus tard, il repartira en croisade pour prendre sa revanche en Terre Sainte. Cette VIIIe croisade tournera court lors du siège de Tunis en 1270 : l'armée sera décimée par la peste qui emportera Saint Louis le 25 août. Charles d'Anjou ramènera en France le corps du roi qui sera enterré à Saint-Denis.
1270 25 août - Saint-Louis
s'éteint à Tunis
Le roi Louis IX, dit Saint-Louis, meurt à 56 ans à Tunis lors de la VIIIème Croisade. Il avait déjà été le chef de la VIIème Croisade en 1248 qui s'était soldé par un échec. Célèbre pour sa piété et sa sagesse, il avait arbitré plus d'un conflit entre les princes d'Europe. En France, avec les enquêteurs et les légistes, il a posé les bases d'un pouvoir royal fort.
1534 Les Turcs prennent Tunis
Barberousse pénètre les terres tunisiennes et envahit la capitale. Le roi hafside Moulay Hassan est secouru par Charles Quint qui en profite pour imposer son autorité sur lui et sur la région. Toutefois, les Turcs ne s’en tiendront pas là, ils prendront le dessus sur les Espagnols et récupèreront Tunis, asseyant ainsi leur domination sur le pays.
1705 Hussein ibn Ali prend le pouvoir tunisien
Le bey Hussein ibn Ali met fin à la dynastie mouradite et instaure une monarchie absolue. Il fonde la lignée des Husseinites, qui règnera sur la Tunisie jusqu’en 1957. Ses successeurs tenteront de s’affranchir de l’autorité ottomane et bénéficieront d’une autonomie importante. Toutefois, durant le siècle suivant, le pays devra faire face aux difficultés financières et aux ambitions des pays européens.
1861 26 avril - Mohammed
es-Sadok Bey établit une Constitution
La première constitution du monde arabe est promulguée par Mohammed es-Sadok. La Tunisie connut de grands changements durant les années précédentes, marqués notamment par l’abolition de l’esclavage. Cette Constitution suit plus ou moins le modèle occidental dans le but d’améliorer les relations internationales du pays. Toutefois, la Tunisie est fortement endettée et rapidement soumise à une commission financière internationale.
1911-1921 Etat d’urgence pour lutter contre le
mouvement anticolonial.
4 juin 1920 Création du Parti libéral constitutionnel
tunisien ou parti du Destour (« Constitution »).
2 mars 1934 Habib Bourguiba fonde le Néo-Destour.
Mars-avril 1937 Manifestations en faveur de
l’institution d’un Parlement sous l’impulsion du Néo-Destour. Le mouvement est
réprimé dans le sang, et le Néo-Destour est dissous le 12 avril.
20 janvier 1946 Création de l’Union générale
tunisienne du travail (UGTT), qui soutient le Néo-Destour.
31 juillet 1954 Reconnaissance par la France de l’autonomie
interne.
1956 Le 20 mars, proclamation de l’indépendance ; le 9 avril, formation du gouvernement
Bourguiba, après l’élection de l’Assemblée constituante ; le 13 août, adoption du code du statut personnel instaurant
l’égalité juridique entre hommes et femmes.
25 juillet 1957 Abolition de la monarchie et proclamation de
la république, dont Bourguiba devient le président.
1961 Violents affrontements avec l’armée française
autour de la base que Paris a conservée à Bizerte. Celle-ci sera évacuée le 15
octobre 1963.
1963 Interdiction du Parti communiste.
18 mars 1975 Après un amendement de la Constitution,
Bourguiba est nommé président à vie.
26 janvier 1978 « Jeudi
noir » : grande grève générale de
l’UGTT en opposition à la libéralisation de l’économie, suivie d’affrontements
(près de 200 morts).
Décembre 1983 - janvier
1984 « Emeutes du pain » qui aboutissent à une répression et à une déstabilisation de
l’UGTT. Le général Zine El-Abidine Ben Ali est nommé secrétaire d’Etat à la
sécurité.
1987 En août, attentats islamistes à Monastir. Le 7
novembre, M. Ben Ali, alors premier ministre, destitue le président Bourguiba,
certificats médicaux à l’appui, et le remplace à la tête de l’Etat.
1988 Le Parti socialiste destourien se transforme
en Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).
1994 M.Ben Ali, seul candidat en lice, obtient 99,3 % des voix. Toujours seul candidat, il
sera réélu en 1999, en 2004 et en 2009.
Février 1999 Manifestations lycéennes violentes à Gafsa.
Arrestations massives.
11 avril 2001 Attentat contre la synagogue de Djerba.
Janvier - mai 2008 Grèves dans le bassin minier de Gafsa : la
direction nationale de l’UGTT ne soutient pas le mouvement.
17 décembre 2010 Mohamed Bouazizi s’immole par le feu.
Manifestations à Sidi Bouzid, qui s’étendront à tout le pays.
14
janvier 2011 Le premier ministre Mohamed Ghannouchi annonce
qu’il assure l’intérim en remplacement de M. Ben Ali, qui a fui. Le lendemain,
M. Fouad Mebazaa, président du Parlement, est nommé chef de l’Etat.
LE PRINTEMPS ARABE & 2 ANS APRES ...
Le « Printemps
arabe » est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et
d'intensité très variables, qui se produisent dans de nombreux pays du monde
arabe à partir de décembre 2010. L'expression de « Printemps arabe » fait
référence au « Printemps des peuples » de 1848 auquel il a été comparé. Ces
mouvements révolutionnaires nationaux sont aussi qualifiés de révolutions
arabes, de révoltes arabes ou encore de « réveil arabe ».
Ces évènements ont
commencé le 17 décembre 2010 dans la ville de Sidi Bouzid par la révolution en
Tunisie qui a conduit Zine el-Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir. D’autres
peuples reprennent à leur tour le slogan « Dégage ! » (ou Erhal ! en
arabe) devenu le symbole de ces révolutions. Outre le départ des dictateurs et
l’instauration d’une démocratie, les manifestants exigent un partage des
richesses qui leur assure de meilleures conditions de vie, des emplois, et la
dignité (« karama » en arabe).
Tunisie, départ d'une flambée générale
La Révolution tunisienne est une suite de
manifestations insurrectionnelles en Tunisie en décembre 2010 et janvier 2011
ayant débuté après que Mohamed Bouazizi, vendeur de légumes ambulant de
vingt-six ans, s'est immolé par le feu le 17 décembre 2010 devant le siège du
gouvernorat de Sidi Bouzid. Ce suicide a entraîné une vague de colère chez les
habitants de la région de Sidi Bouzid, pauvre et surtout agricole. La colère se
propage à Kasserine et dans tout son gouvernorat, ainsi qu'à d'autres villes de
l'Atlas, comme Jendouba, avant de toucher le Sud tunisien pour enfin gagner la
capitale, Tunis.
Tir tendu de
grenade lacrymogène, Tunis le 14 janvier.
Le président Zine el-Abidine Ben Ali, en fonction
depuis 23 ans, intervient trois fois à la télévision, sur la chaîne publique
Tunisie 7 ; lors de sa première intervention, le président menace les causeurs
de troubles de terribles sanctions et accuse les médias étrangers. Lors des
deux dernières interventions télévisées, Ben Ali adopte un ton plus calme et promet
du changement et notamment la liberté d'expression, un libre accès à l'Internet
et de ne plus se représenter en 2014. Malgré cela, les manifestants réclament
toujours son départ et le général s'enfuit vers l'Arabie saoudite le 14 janvier 2011, la France lui ayant refusé
l'asile. La police et les milices du président déchu auront fait plus de 230
morts en moins d'un mois, s'attaquant à des manifestants non-armés.
Dans les jours qui suivirent le départ de Ben Ali, les milices répandent la terreur
sur la capitale en tirant sur la foule depuis des bâtiments, dans l'espoir de
semer le chaos et de voir le général revenir au pouvoir. Un gouvernement
d'union nationale est créé le 17 janvier 2011 et le culte de la personnalité de
Ben Ali se termine par le retrait de ses affiches de parfois plus de 30 mètres,
du renommage des lieux faisant référence à sa prise du pouvoir (7 novembre 1987),
comme la chaîne Tunisie 7 qui désormais s'appelle Télévision Tunisienne 1.
C'est la fin du culte du chiffre 7. Un mandat d'arrêt international est lancé
par la nouvelle justice tunisienne contre le général Ben Ali et son épouse
Leïla, cette dernière beaucoup plus haïe que son époux, en raison de ses
nombreux pillages sur le peuple. L'ancien parti gouvernemental est suspendu le
6 février.
Le 12 février, on annonce que des milliers de
Tunisiens fuient la Tunisie vers l'île de Lampedusa et l'Union européenne.
L'état d'urgence humanitaire est décrété en Italie. Le 27 février, après de
nouvelles manifestations violentes, le Premier ministre tunisien, Mohamed
Ghannouchi démissionne et est remplacé par l'ancien ministre de Bourguiba, Béji
Caïd Essebsi. Le 3 mars, le président par intérim Fouad Mebazaa annonce la
tenue de l'élection d'une Assemblée constituante le 24 juillet.
DEUX ANS APRES ...
Révolution sans solution?
Deux ans après la
révolution, les symptômes sociaux n'ont guère changé. L'économie peine à se
redresser et le chômage s'est aggravé. Résultat, les explosions de violence
sont de plus en plus fréquentes ce qui rend la transition difficile.
Deux ans après la chute de la dictature, sommes-nous en droit de triompher,
alors que le chemin demeure encore long vers une gloire tant espérée par les
Tunisiens qui ont longtemps souffert le martyre? La réponse à cette question
dépendrait de l'endroit où chacun se positionne par rapport à ce qui s'est
passé et ce qui se passe, mais aussi de l'appréhension de chacun de ce qui a
marché et ce qui a trébuché au cours de ces deux dernières années et, surtout,
de notre perception de l'avenir qu'aucun n'est en devoir ni en droit de
construire que par les Tunisiens eux-mêmes.
Deux ans après, tout le
monde constate que le déroulement des événements a voulu que les deux
composantes n'ayant pas participé à la révolution soient les premières à en
tirer profit: les médias et la classe politique dans son ensemble. Et
inversement, il s'avère que les populations ayant payé de leur sang, sont
toujours dans la même situation ou presque. Qu'ont fait les uns aux autres?
Question à méditer jusqu'à l'année prochaine voire à l'infini, autant que les
divergences animent les luttes politiciennes au grand malheur du citoyen
lambda, qui continue d'attendre vainement un développement qui ne viendra pas
ni de ce gouvernement ni d'ailleurs.
Cette réalité n'a pas
été franchement révélée jusqu'ici. L'Etat qui s'endette davantage et davantage
n'a pas les moyens. Les partenaires étrangers? C'est encore moins envisageable,
compte tenu de la crise qui frappe un peu partout dans le monde et dont la
révolution tunisienne n'est autre qu'une malheureuse illustration.
La crise la plus aigüe
est ailleurs, certes. Mais elle est aussi dans nos murs. Elle n'est pas des
moindres et elle ne date pas d'aujourd'hui, puisque sa germination a commencé
bien longtemps avant le 14 janvier. Rappelons les événements farouchement
étouffés dans le bassin minier en 2008, les violentes protestations de Ben
Guerdane en 2010 et le climat social explosif que tout le monde sentait, mais
personne ou presque n'a osé y riposter jusqu'à ce qu'un pauvre Mohamed Bouazizi
en fasse de son corps l'ultime étincelle.
Deux ans après, la
situation à Sidi Bouzid est pratiquement la même, sinon pire. Même constat à
Thala, Tatouine, Siliana, Gabès, Kerkennah, etc. «On n'a pas de baguette
magique», nous dit-on pour résoudre des problèmes structurels qui ont
perduré des décennies durant et ce n'est pas le consensus politique pour les
prochaines échéances électorales qui va les résoudre, ni même le gouvernement
d'une coalition plus large qui va satisfaire les enfants affamés et les jeunes
sans travail qui réclament tous des solutions dans l'immédiat.
C'est ainsi dire que le processus transitoire qui dure et perdure n'a pas
donné jusqu'ici satisfaction, ni pour le citoyen ordinaire ni pour l'élite. Il
suffit juste de regarder que le chômage continue de frapper, que les coupables
ne sont pas encore punis, que l'économie peine à redémarrer, que le dossier des
martyrs n'est pas encore résolu et que le système déchu est presque régénéré,
pour constater que tout reste à faire. Vraiment tout.
TUNIS
Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Elle est aussi le chef-lieu
du gouvernorat du même nom depuis sa création en 1956. Située au nord du pays,
au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac de Tunis, la cité
s’étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes.
Bourgade modeste
placée dans l’ombre de Carthage, Kairouan puis Mahdia, elle est finalement
désignée capitale le 20 septembre 1159 (5 ramadan 554 du calendrier musulman),
sous l’impulsion des Almohades, puis confirmée dans son statut sous la dynastie
des Hafsides en 1228 et à l’indépendance du pays le 20 mars 1956.
Tunis est la
capitale économique et commerciale de la Tunisie. La densité de son réseau
routier, autoroutier et sa structure aéroportuaire en font un point de
convergence pour les transports nationaux. Cette situation est issue d’une
longue évolution, en particulier des conceptions centralisatrices qui donnent
un rôle considérable à la capitale et tendent à y concentrer à l’extrême les
institutions.
En 2004, la
population de la municipalité de Tunis est de 728 453 habitants — appelés «
Tunisois » — d’après le recensement de l’Institut national de la statistique.
Néanmoins, au cours du XXe siècle, l’agglomération
s’est largement développée hors des limites de la municipalité, s’étendant sur
une trentaine de kilomètres de diamètre pour atteindre les banlieues de l’Ariana
au nord, La Marsa à l’est ou Soliman au sud. Son aire urbaine compte quelque 2
412 500 habitants en 2004, soit près de 20 % de la population du pays.
Place du Gouvernement
Cathédrale Saint Vincent de Paul (Merci Philippe !)
Nicole - France
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